7th Floor nous vient d’Argentine ; il raconte les pérégrinations d’un père pour retrouver ses enfants qui ont mystérieusement disparu de l’immeuble résidentiel dans lequel ils habitent, à Buenos Aires. Le film commence sur un ton de comédie familiale, on y fait la connaissance d’un avocat prospère qui doit se rendre à une audience au tribunal extrêmement importante. En chemin il doit amener ses deux enfants à l’école, et leur mère, qui travaille dans une banque, en instance de divorce, donne les dernières recommandations avant que tout ce petit monde ne quitte l’immeuble. Mais voilà, tandis que leur père préfère prendre l’ascenseur, les enfants dévalent les escaliers et les 7 étages en s’amusant. Une fois au rez-de-chaussée, il ne les retrouve pas. Alors commence à sourdre l’angoisse, et on se met à la place de cet homme si sûr de lui, on éprouve peu à peu les mêmes angoisses, les mêmes sueurs qui coulent le long de la nuque. Comment est-ce possible ? Comment deux enfants adorables peuvent ils disparaître en à peine 5 minutes. Sur cette trame anxiogène le réalisateur espagnol Patxi Amezcua construit une histoire diabolique, qui se dénouera dans les ultimes minutes du film : c’est un coup de maître, et ça fait un bien fou de se retrouver avec des personnages extrêmement attachants dans les rues de Buenos Aires, et même si on a très vite la certitude que rien de grave n’est arrivé aux enfants, on est quand même subjugué par la qualité de la mise en scène et par le charisme des deux interprètes principaux du film : l’élégant Ricardo Darin et la très convaincante Belen Rueda. Ce thriller a un charme fou et nous éloigne de tous ces polars alambiqués qui copient sans talent le cinéma américain, et dont nous nous sommes faits une spécialité dans l’hexagone. Chaudement recommandé !