Inscription Aller à: [ recherche ] [ menus ] [ contenu ] [ montrer/cacher plus de contenu ]



Quelques considérations sur le cinéma français (1/6)

Des lendemains qui chantent de Nicolas Castro (2013)

Des lendemains qui chantent de Nicolas Castro (2013)

Petit exercice simple à réaliser : demandez à vos proches, à brûle-pourpoint, de vous citer un moment d’émotion lié à un film français. Ensuite comparez les dates de production des films évoqués. Combien faut-il d’années pour qu’un moment de cinéma se transforme en objet de rêverie, d’étude, de reconnaissance éternelle ? Honnêtement, depuis l’an 2000, qu’est-ce que le cinéma français a proposé de singulier, de neuf, d’original, aux spectateurs autrefois accrochés aux basques de Jean Gabin, de Gérard Philippe, de Lino Ventura ? A-t-on encore le droit de rêver quand on va au cinéma, ou bien doit-on reprendre le langage balisé, calibré, de la critique parisienne qui va se pâmer pour un navet mettant en scène des personnages antipathiques des beaux quartiers, oisifs et politiquement incorrects, se posant des questions sur le sens de l’existence dans un bel appartement de l’Avenue Montaigne ? Ou alors on va avoir droit à l’encensement de films se proposant d’ausculter le monde difficile des prolétaires et des laissés pour compte, avec une tête d’affiche pour mieux faire passer la pilule (Vincent Lindon dans La loi du marché de Stéphane Brizé, 2015). Comme cela on s’achète une bonne conscience à prix coûtant, d’autant plus que le financement de ces fameux films du milieu , qui auraient des choses importantes à nous raconter et à nous donner à voir, coûtent souvent la bagatelle de 3 à 5 millions d’euros, et dont les montages financiers complexes masquent en partie que leur seule raison d’être est de servir de véhicule à nos gloires cinématographiques  déclinantes.

En France 4 parcours se partagent l’offre cinématographique contemporaine :

- soit la mise en chantier du gros film patrimonial : Renoir de Gilles Bourdos (2012), Yves Saint-Laurent de Jalil Lespert (2014),…

- soit l’évocation du sujet de société qui tâche et qui fâche : La loi du marché de Stéphane Brizé (2015), Un français de Diastème (2015),…

- soit le flux continu de comédies débiles qui sont de formidables accélérateurs de carrière pour toutes les starlettes de la télévision française, à savoir : les comiques troupiers qui ne font rire personne (N’Gijol, Eboué, Warren Zavatta, Ramzy Bédia, Gaspard Proust, Guillon,…), les bimbos de la météo qu’on nous vend comme des actrices glamours, au secours ! (Frédérique Bel, Louise Bourgoin,… enfin il y en a tellement !), des animatrices d’émissions saugrenues (Virginie Efira, Anne-Sophie Lapix,…)

- soit le coup de poing dans la gueule à travers la promotion de films nullissimes censés choquer les bourgeois et les bien-pensants, dont le gourou reste et demeure l’antipathique réalisateur autrichien Haneke (Gaspard Noé, Catherine Breillat, dans une moindre mesure Jacques Audiard, Kervern et Delépine)

à suivre…

Pas de Commentaires à “Quelques considérations sur le cinéma français (1/6)”

  ( Fil RSS pour ces commentaires)

Laisser un commentaire


Lespetitesgarces |
Seventh Art Lovers |
Juloselo |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Serietvaddict2015
| Whitekelly4o
| My own private movie