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Le meilleur Bond de la saga ?

20151113-spectre-1Effectivement, à la vision du James Bond cuvée 2015, on peut légitimement se poser la question, car 007 Spectre de Sam Mendes recèle tous les ingrédients pour en faire dès à présent un nouveau genre de film culte : acteur principal au meilleur de sa forme, james bond girls épatantes, scènes d’action à couper le souffle, bande son incandescente, photographie irréprochable, et un méchant d’anthologie, qui englobe tous ses prédécesseurs dans les arcanes du mal. Alors oui, ce Bond là ressemble à une apothéose : déjà celle d’un comédien arrivant à maturité pour ce rôle très codifié. Daniel Craig incarne à la perfection ce super agent, as du MI6, mais pourtant de plus en plus enclin à la mélancolie, car en quatre films il laisse derrière lui une longue liste de morts (Verper Lynd, morte noyée dans Casino Royale, M, morte dans ses bras dans Skyfall, Mister White, mort par contrainte dans ce dernier film…), la liste est démesurément longue. Alors on ne s’étonne pas de la teneur rétro et nostalgique du long métrage, car tout concourt à en faire la conclusion d’un parcours du combattant à travers les mailles du SPECTRE. James Bond n’a jamais été aussi élégant (le superbe smoking blanc dans la séquence anthologique du train lancé à toute allure dans les paysages d’Afrique du Sud), il n’a jamais été aussi sauvage au combat à mains nues (derechef la violente séquence de baston contre le tueur du SPECTRE incarné avec une classe tueuse par l’acteur Dave Bautista, clin d’oeil cool et référencé à Bons baisers de Russie), il n’a jamais été aussi séduisant, et Monica Bellucci et Léa Seydoux ne mettent pas longtemps à s’embraser. Et puis il y a un méchant véritablement effrayant, car derrière les manières onctueuses du chef du SPECTRE, on sent la plus folle des rages criminelles jamais mise en exergue dans un film de pur divertissement ; l’interprétation tout en nuances du génial Christoph Waltz n’y est évidemment pas pour rien.

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Alors on peut se poser la question : les producteurs d’EON Pictures vont-ils aller dans une nouvelle direction la prochaine fois, totalement inédite, avec un nouvel acteur, de nouvelles perspectives de récit ? Car il semble difficile de faire mieux que 007 Spectre qui, je pense, est le plus beau Bond de la saga avec GoldfingerL’Espion qui m’aimait et Skyfall.

Auront-ils le courage de choisir Idris Elba pour le prochain, étant donné que Daniel Craig ne semble pas presser de rempiler ? Et puis je fais une suggestion : pourquoi ne pas donner le rôle à … Ben Wishaw, le fameux Q, ce qui donnerait des perspectives complètement inédites pour la suite : un James Bond intello, un peu pleutre, un peu timide avec les filles… bref, un peu comme nous tous quoi !!

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Un western enthousiasmant

The_Dark_Valley_posterSi vous aimez L’Homme des vallées perdues de George Stevens, avec Alan Ladd (1953), L’Homme des hautes plaines de Clint Eastwood (1973), ou encore les westerns mélancoliques d’Anthony Mann, ce film est pour vous ! Car The Dark Valley, réalisé en 2014 par le cinéaste autrichien Andreas Prochaska, réactive tous les ingrédients de la bonne vieille vengeance au fusil de chasse dans les westerns d’antan. Evidemment l’histoire n’est pas originale pour un sou (il s’agit de venger ses parents des exactions d’un clan familial, six frangins débiles et leur père, chef mafieux du village en altitude), et par moments rappelle étrangement L’Eté meurtrier de Jean Becker (1983), dans la façon de filmer le personnage principal avec un fusil de chasse (souvenez-vous des dernières images, choquantes pour un gamin à l’époque, du gentil Pin-Pon avec une arme à la main). Bien sûr dans le film d’Andreas Prochaska, le motif n’est pas traité de la même manière, et rappelle davantage un Eastwood des débuts, tant la manière de sublimer la nature (il me semble que les prises de vues furent effectuées dans les Alpes Autrichiennes, mais je n’en suis pas sûr) rappelle les cinéastes paysagistes d’autrefois, orfèvres en la matière. Il est toujours difficile de filmer les montagnes, surtout en hiver, les sommets en majesté ne se laissant pas facilement capturer par la caméra ; ce que disait Atom Egoyan il y a dix-huit ans à propos des conditions de tournage difficiles dans les Rocheuses pour De si beaux lendemains (1997).

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Mais que serait un film de cinéma sans un solide acteur ? Quelle serait la qualité de notre enthousiasme vis-à-vis de ce moderne western, sans la partition somptueuse de ce jeune comédien impressionnant : Sam Riley ? Ce comédien de 35 ans, né à Leeds en Angleterre, révélé au cinéma dans Control d’Anton Corbijn (2007), prête admirablement ses traits aux contours du personnage de nobody mû uniquement par la vengeance.

The Dark Valley est une totale réussite, qui s’inscrit de manière remarquable dans la lignée des beaux westerns exigeants de notre enfance.

Une totale réussite.

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Woody Allen en pleine forme

L'Homme irrationnelWoody Allen, le cinéaste américain préféré des français, revient en grande forme avec L’Homme irrationnel (2015) qui confronte Joaquin Phoenix, un professeur de philosophie dépressif fraîchement débarqué sur le campus de sa nouvelle université, à sa ravissante étudiante incarnée par la ravissante Emma Stone, la nouvelle star de 27 ans qui monte, qui monte. En plus Emma Stone est devenue la nouvelle égérie du réalisateur, qui lui offre un nouveau rôle principal après le plaisant Magic in the Moonlight (2014). Et ces deux-là ont l’air de s’entendre comme larrons en foire ; alors, après la blonde incendiaire hitchcockienne Scarlett Johansson, c’est au tour de la diaphane Emma de se coller à cet univers singulier  :  et cette fois-ci c’est une parfaite réussite, car le film n’arrête pas de balancer entre dialogues brillants, aigres-doux, et une mélancolie sourde qui nous fait nous poser les mêmes questions que les personnages principaux. Car si notre professeur donne un sens à sa vie en commettant un meurtre de sang-froid, il se rend vite compte que le regain d’enthousiasme qu’il retrouve risque vite de devenir un pis aller, et le réalisateur en profite pour illustrer la question philosophique suivante : ne se rend-on pas compte de la force de notre bonheur uniquement au moment où nous nous apprêtons à le perdre, une bonne fois pour toutes ? Et puis l’amour désintéressé, en quelque sorte désincarné (car notre prof hésite entre faire l’amour à sa pressante collègue de fac, ou à sa pétillante étudiante qui s’est entichée de lui) écarte-t-il à coup sûr le mâle américain arrogant de la tentation homicide ? Le tout baigné dans les splendides images du chef opérateur français Darius Khondji. Hip, hip, hip, hourrah ! A voir absolument !

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