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Le cinéma français a-t-il encore quelque chose à dire de pertinent ? [3/3]

amities-sinceres 2L’an dernier Les Cahiers du cinéma s’interrogeaient sur la pertinence politique du cinéma français, et proposaient par la même occasion quelques pistes à explorer. Cependant qu’apprend-on aux jeunes gens en école de cinéma (publique ou privée, qu’importe) ? Au-delà des cours d’analyse filmique, et d’histoire des formes au cinéma, comment donner l’envie farouche, déterminante, obsessionnelle, à une jeune femme ou à un jeune homme, de donner vie à ses ébauches de mise en scène ? Comment le guider sur les pas de ceux qui avant elle ou lui se confrontèrent à la dure réalité, au chemin de croix semé d’embûches, de la préparation d’un long-métrage ? Qui sont les professeurs d’art cinématographique aujourd’hui qui renseignent le désir des jeunes gens ? Dans son livre d’entretiens avec Chris Rodley (David Lynch : entretiens, Cahiers du cinéma, 1997) le réalisateur américain David Lynch n’oubliait pas de remercier son professeur de cinéma, qui l’éveilla au monde complexe des films quand il était étudiant en Arts ; de même, ce week-end, lorsqu’il reçut l’Oscar du meilleur acteur des mains de Julianne Moore pour son rôle dans The Revenant (Alejandro Gonzalez Iñarritu, 2016), Leonardo DiCaprio n’oublia pas de remercier le réalisateur Michael Caton-Jones qui fut le premier à lui donner un rôle important au tout début de sa carrière (dans Blessures secrètes, 1993). C’est simplement de la reconnaissance, et ça ne mange pas de pain ; cependant, en France, on est à mille lieux de tout ça, dans un pays où on apprend aux mômes qu’il suffit d’avoir une belle gueule et de la répartie pour réussir, pour le reste ce n’est pas grave, le talent viendra après, au bout de quelques années de métier pour les plus chanceux. Comment donner envie aux gens que nous sommes de donner un billet de 10 pour aller voir un film en salle ? Ce qui était autrefois le summum du plaisir est-il en train de devenir une contrainte ? Préférer rester enfoncé sur son canapé pour regarder un match à la con de La Ligue des Champions (dans la mesure où depuis dix ans les 5 clubs les plus friqués de la planète se partagent le trophée), plutôt qu’aller faire découvrir un Star Wars à son gosse de 8 ans, et retrouver devant ses yeux émerveillés l’enfant que nous étions nous aussi, dans une lointaine, très lointaine galaxie… Pourquoi la magie devrait-elle disparaître de notre monde, aujourd’hui où nous avons tellement besoin d’elle. Arrêtez de donner du fric à des ploucs qui ne méritent pas de toucher à une caméra de cinéma, et laissez leur chance à des jeunes gens passionnés, inconnus au bataillon, qui ne devront leurs futures récompenses, qu’à leur seul mérite,qu’à leur seul talent… ça c’est de la politique, mais est-ce trop demander ? A quoi peut bien servir l’argent public qui subventionne la culture alors ? A financer le prochain navet d’un réal qui a déjà 20 films à son actif et qui se permet d’adresser son scénario à l’Avances sur recettes ? De grâce, de qui se moque-t-on ? Et qui décide de quoi ?

Allez encore un effort pour nous faire croire que le cinéma français a encore un avenir…

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