Hacker, de Michael Mann
Le dernier film à ce jour de Michael Mann (sorti sur nos écrans l’an dernier) raconte la traque par un ex-taulard, ancien hacker de haut vol, d’un criminel technologique qui a décidé de mettre le monde à genoux en faisant exploser un réacteur nucléaire, et en modifiant le cours du soja sur le marché à terme. Bref, en lançant des virus indestructibles menaçant le fragile équilibre de notre monde. Faisant équipe avec son vieux condisciple du Massachussets Institute Of Technology avant de choisir la voie beaucoup plus lucrative du piratage de banques, notre héros s’envole bientôt pour la Chine et constitue une équipe de charme et de choc : une agent du FBI coriace, un US Marshall calibré, son ami chinois qui est la figure montante de la lutte contre la cybercriminalité, sa soeur belle à tomber, avec laquelle notre bel américain finira au lit, évidemment.
Cet éloge de la fuite en milieu urbain ré-assemble toutes les propositions esthétiques de Mann déjà à l’oeuvre dans Collateral (2004) et dans Miami Vice, le film (2005) ; c’est-à-dire : filmage en HD numérique (au poil), mouvements liquides des caméras qui fluidifient au maximum les séquences filmées avec de nombreux plans de ciel et de crêtes de buildings (à Hong-Kong, à Jakarta) saisis à l’aube ou au crépuscule, musique lancinante undercover, interprétation minimaliste des acteurs principaux (Chris Hemsworth, beau comme un dieu, Wei Tang, sublime, …) dont on scrute les visages en gros plan, dont on filme la réaction à la douleur (mais on se culbute aussi dans la pénombre). Bref, on retrouve tout ce qui fait le sel des meilleurs métrages de Mann, depuis Le Solitaire (1981) et Le Sixième sens (1986) jusqu’à aujourd’hui. En quelques plans, au bout de quelques minutes, on reconnaît immédiatement la signature du cinéaste. En plus le film est prenant, et on y a hâte de voir Chris Hemsworth faire la peau (de la plus sauvage des manières, jubilatoire !) à cette ordure de cyber-terroriste . Et puis on est heureux de voir Chris et Wei Tang finir enlacés au bout de toutes ces épreuves infernales !
Car c’est aussi pour cela que le cinéma existe, non : pour voir le chic type se lover dans les bras de la fille. Ou bien l’inverse ?
Ah très intéressant ta façon de faire. De mon côté je me concentre sur l’histoire, ce qui y est raconté et montré, des idées, alors que toi tu joue beaucoup sur le côté technique.
Sympas de voir les films d’un autre point de vue. Notamment celui-ci que j’ai vu et dont j’ai été partagé sur l’avis. Mais c’est vrai que d’un côté technique il rend tout de suite mieux ^^
Bon article
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Elpiros999 a dit ceci 5 mai, 2016 à 1 h 41 min
Je te remercie, j’essaie de rendre mes articles originaux et humoristiques. En tout cas merci pour ton commentaire.
lemodernecinematographe a dit ceci 6 mai, 2016 à 9 h 52 min