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Exercice réussi !

Alors il était comment ce nouveau Maigret mis en chantier par la vénérable BBC ?

Rowan-Atkinson-fera-t-il-oublier-le-Gabin-de-1958-dans-la-meme-histoire_width1024Eh bien en ce qui me concerne je l’ai trouvé pas mal du tout, et Rowan Atkinson, loin des grimaces de ses personnages de Bean et de Johnny English, s’en tire avec les honneurs. Son interprétation est loin d’être ridicule, et son jeu minimaliste se prête parfaitement au personnage du commissaire de la police judiciaire Jules Maigret. Taciturne, obstiné, peu causant, sûr de son infaillibilité de fin limier, le policier n’est pas du genre à lâcher facilement son os. Dans ce premier téléfilm intitulé Maigret tend un piège le commissaire est confronté à un tueur en série qui sévit à Montmartre ; la police piétine, la presse accuse, l’opinion publique s’impatiente et le pouvoir en place veut faire tomber quelques têtes (comme de coutume en période de crise), mais Maigret, lui, prend son temps, à rebours du temps de l’investigation policière, et en recueillant de maigres indices, commence à reconstituer le puzzle. Rowan Atkinson s’est glissé avec aisance dans la peau de notre plus célèbre commissaire, et est entouré d’un casting à toute épreuve, mention spéciale pour Fiona Shaw, dans le rôle de la mère possessive, une grande dame du cinéma britannique. La réalisation est extrêmement soignée, et la reconstitution du Paris des années 40 n’échappe certes pas à certains clichés, mais enfin voir des jeunes gens bien sapés fumer clopes sur clopes à la terrasse des cafés montmartrois en éclusant des canons de rouge et en se roulant des galoches avec envie, ça fait un bien fou !! Autrefois on savait vivre, nom de nom !

Bref c’est un exercice réussi de la part de nos amis d’outre-manche, alors je suggère ceci : peut-être une société de production française pourrait avoir l’audace de mettre au goût du jour un Sherlock Holmes, par exemple Le Chien des Baskerville, en offrant le rôle-titre, disons à…. Gad Elmaleh ou à Kad Merad ? Ou bien à Franck Dubosc ?

Hélas, je vois d’ici votre moue dubitative, nous avons des comiques à foison par ici, mais pour ce qui est de bien jouer la comédie devant une vraie caméra de cinéma ou de télévision… Ne soyons pas désobligeants ; je crois que nous nous sommes compris !

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Un nouveau Maigret sur France 3

Ce dimanche 19 février 2017 France 3 programme à 20h55 un nouveau téléfilm de la BBC : Maigret tend un piège. Avec devinez qui dans la peau du célèbre commissaire Jules Maigret ?

https://www.youtube.com/watch?v=CpViacF-a0k

On en reparle la semaine prochaine !

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Ciné 70 : (#3) « Voyage au bout de l’enfer »

The Deer Hunter Voir Voyage au bout de l’enfer (1978) de Michael Cimino au cinéma, dans une copie restaurée, est une expérience incroyable ; car toute la beauté du film, ses paysages incroyables, ses gros plans d’acteurs, sa musique mélancolique (les notes de guitare en arpège qui ponctuent l’état d’esprit de l’ouvrier métallurgiste Michael Vronsky, joué à la perfection par Robert de Niro), explosent sur l’écran large, dans une farandole d’émotions qui nous submergent pendant les 3 heures de projection. Voir ce film là au cinéma c’est faire un voyage dans le passé, quand les films tournés à cette époque témoignaient d’une réelle ambition artistique, et luttaient à armes égales avec la littérature et la musique. Dans les années 70 de jeunes réalisateurs inventaient un nouveau langage cinématographique en interrogeant l’état du monde dans lequel ils vivaient, mais aussi dans lequel ils avaient grandi ; Michael Cimino en faisait partie. Italo-américain comme Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, et Brian de Palma, il s’ouvrit une voie royale à Hollywood en mettant en scène Clint Eastwood et le jeune Jeff Bridges dans Le Canardeur (1974).Et 4 ans plus tard il mit le monde à ses pieds en lui offrant ce Voyage au bout de l’enfer, qui fut sa Chapelle Sixtine, alors que ce n’était que son 2eme long métrage.

En nous racontant la vie quotidienne d’une bande d’amis, des ouvriers métallos d’une petite ville de Pennsylvanie, juste avant le départ de trois d’entre eux pour la guerre du Viêt Nam, Michael Cimino met en images une saga aussi flamboyante que celle du Parrain de Coppola (1972 et 1974 pour les 2 premiers épisodes). En structurant son film en plusieurs parties comme on découpe en chapitres un roman (la sortie d’usine ; le mariage de Steven ; la partie de chasse ; au coeur de l’enfer viêtnamien ; la capture des 3 amis ; à Hanoi ; retour de Michael décoré en Pennsylvanie ; retour de Michael à Hanoi, pendant sa chute, pour sauver Nick ; les funérailles de Nick ; et enfin, dernier repas partagé ensemble) le réalisateur prouve que le cinéma est un art d’une amplitude sans commune mesure avec les autres arts, car la maîtrise formelle conjuguée à l’audace de la narration stricto sensu délimite un film-monde, totalisant, qui ouvre sur une nouvelles façon d’envisager la lumière et le son, le souffle romanesque avec l’intimité la plus stricte. Chacun des acteurs incarnant cette bande d’amis, et bien sûr la divine Meryl Streep, auraient chacun et chacune mérité un prix d’interprétation ou un Oscar ; Et pour moi, dans la peau de l’ouvrier Michael Vronsky, Robert de Niro y trouve le rôle de sa vie.

Un chef d’oeuvre absolu, à voir nécessairement sur un grand écran de cinéma !

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