Mon royaume pour un trident (2/2)
Dans ce type de film on sait d’avance, avant même que ça commence, qui deviendra le roi légitime, digne de confiance et respecté par son peuple. D’ailleurs le prénom choisi par le père pour le nourrisson issu des 2 mondes antagonistes n’est-il pas Arthur, en référence directe et assumée au preux chevalier et Maître de la Table Ronde ? On a pensé la même chose dès le début de Black Panther, et ça a plutôt bien marché pour son réalisateur Ryan Coogler, aux manettes quelque temps auparavant sur l’audacieux Creed (2015) qui ressuscite la saga Rocky de la plus belle des manières. Non, l’essentiel n’est pas là.
Ce qui est intéressant à regarder en revanche, c’est l’enchainement des séquences, toutes plus étourdissantes les unes que les autres ; et extrêmement bien découpées. Et pour une fois au moins dans une production de cette envergure, les scènes d’action y sont lisibles de bout en bout. On arrive à bien situer chaque personnage dans l’espace du cadre. Ce qui a dû être coton à réaliser, dans la mesure où la plupart des personnages du film , mi humains, mi amphibiens, passent le plus clair de leur temps à plonger, à nager, à voler et à se cogner dessus avec un entrain considérable. Le film est par conséquent parsemé de scènes d’anthologie, qu’il faudra visionner plusieurs fois pour bien les comprendre, et mieux les apprécier. Notons par exemple la scène magistrale de baston entre Aquaman et Black Manta d’une part, et celle tout aussi remarquable entre Mira et les sbires du pirate voltigeant d’autre part. Tout cela se passant en majeure partie sur les toits rustiques d’un village de Sicile situé tout au bord de la belle bleue.
Autre séquence mémorable : celle du saut depuis un avion au-dessus du Sahara occidental, suivi de l’engloutissement de nos deux futurs tourtereaux dans les profondeurs du désert, en hommage appuyé à la séquence finale d’Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg (1989).
Le film de James Wan est truffé de clins d’œil de ce genre. Qui aura remarqué par exemple le livre posé en haut de la pile sur la table basse du salon du gardien de phare, au début du film ? Quel est son titre et quel est le nom de son auteur ?
Réponse dans le prochain post, le dernier de cette année 2018 qui fut riche et belle en jolis moments de cinéma.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.