Le célèbre festival Jazz in Marciac a démarré sa 43e édition le samedi 24 juillet 2021 avec le concert incandescent de la vocaliste Robin McKelle.
Cette immense chanteuse a démarré son concert, entouré de ses trois musiciens américains (le pianiste Shedrick Mitchell, le bassiste & contrebassiste Eric Wheeler et le batteur Charles Haynes) avec une reprise d’Amy Winehouse, pour commémorer les 10 ans de la disparition (le 23 juillet 2011 exactement) de la Soul Sister londonienne. Ensuite Robin McKelle et ses 3 musiciens de haut rang ont dévoilé les chansons majestueuses (9 reprises de vocalistes féminines + 1 composition originale) de son nouvel album consacré aux femmes, et baptisé Alterations (Membran/Sony, 2021).
Alors, en plein cœur de la bastide gersoise, la magie a opéré sous le chapiteau mythique de JIM, et nous avons retrouvé une artiste en très grande forme. C’est en écoutant cette voix puissante, affirmée, qui compte parmi les plus belles de la musique jazz contemporaine, que nous pouvions nous dire que nous avons vraiment de la chance, d’assister à cet émerveillement musical, chaque été recommencé, dans notre département rural. Le pari fou initié à la fin des années 1970 par le saxophoniste Guy Laffite et la légende Dizzy Gillespie, est devenu au fil des années une référence majeure en matière de jazz.
Citons, pour conclure, les mots qui sont ceux de JIM pour présenter la chanteuse originaire de Rochester, aux États-Unis, âgée de 45 ans : Robin McKelle « a une voix puissante de contralto, des inflexions proches de la musique noire, une mise en place impeccable, un sens aigu du swing. Elle se situe dans la lignée des grandes, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Dinah Washington. » De plus « elle a une voix ductile, bien timbrée, une diction claire, le sens du swing et un glamour qui lui appartient en propre« .
Après cette prestation inoubliable ce fut au tour de Kimberose de prendre le relais, pour nous emmener au bout de la nuit (son set s’est terminé vers 1h30 du matin). Cependant, comme la musique jouée par l’adorable Kim Kitson Mills et ses 4 élégants musiciens (le guitariste Paul Parizet, le claviériste Timothée Bakoglu, le bassiste Jérémy Louwerse, le batteur Rémi Ferbus) et sa merveilleuse choriste, Prisca Vua, m’est totalement inconnue, je ne me sens pas compétent pour vous en parler. J’ai surtout remarqué qu’il s’agit d’une musique plutôt R’N'B, qui intéresse les beaucoup plus jeunes que moi (je suis à peine plus âgé que Robin McKelle, pour vous situer les choses). Cependant la demoiselle possède une belle énergie et était à l’aise car elle communiquait beaucoup avec le public. Et elle reconnaissait avoir beaucoup de chance d’être programmée pour la seconde fois de sa jeune carrière en un si bel endroit.
C’était une bien belle soirée, sous les étoiles de la bastide gersoise de Marciac, et tant que la musique vivra… nous serons là.