« Black Widow » (2021) ou L’étoffe des femmes
Dans la galaxie étoffée des films Marvel Black Widow (États-Unis, Marvel Studios, 2021), de la réalisatrice Cate Shortland, est un vrai coup de semonce : car il annonce des bouleversements en profondeur à venir dans le Marvel Cinematic Universe. En effet, chez Marvel les femmes prennent maintenant le pouvoir et c’est tant mieux. Car la Maison des Idées avait un train de retard sur sa concurrente DC Comics. Cette dernière avait offert un écrin au genre super-héroïque féminin en donnant la tunique de Wonder Woman à la sculpturale Gal Gadot, à travers 2 films essentiels, réalisés par Patty Jenkins à seulement 3 ans d’intervalle : Wonder Woman (États-Unis/Royaume-Uni, Warner Bros., 2017) et Wonder Woman 1984 (États-Unis/Royaume-Uni/Espagne, DC Comics, DC Entertainment, 2020).
Ces 10 dernières années les actrices Scarlett Johansson, Gal Gadot et Brie Larson, à travers leur jeu ensorcelant, avaient chacune d’entre elles offert une icône féministe puissante aux jeunes filles d’aujourd’hui. Marvel avait donc répondu du tac-au-tac à DC Comics en proposant le très chouette Captain Marvel en 2019 (États-Unis/Australie, Marvel Studios, Walt Disney Pictures). Mais aujourd’hui les 4 nouvelles Reines à Hollywood sont la réalisatrice Cate Shortland et ses 3 effervescentes comédiennes Rachel Weisz, Scarlett Johansson et Florence Pugh.
Black Widow dans son pré-générique (hommage bienvenu à la franchise James Bond 007) démarre en 1995, dans l’Ohio. Dans une banlieue résidentielle on y voit une mère en compagnie de ses deux filles, Natasha et Yelena. Elles son toutes les trois à l’extérieur de la maison, et la maman explique à ses enfants ce que sont les lucioles, qui volètent tout autour d’elles dans un parc arboricole. On sent déjà que nous avons à faire à une scientifique de haut vol quand Rachel Weisz parle aux gamines. Un peu plus tard dans la soirée, le père rentre du travail et annonce à son épouse et à ses deux filles que le moment tant redouté est arrivé : il faut s’en aller sans tarder, tout laisser derrière soi et ne pas se retourner. La vie américaine paisible au milieu des Nineties, terminé ! Pour la mère et ses deux filles, il s’agit là de la première expérience, consciente, de la brutalité des hommes sur les femmes…
To be continued…
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