Inscription Aller à: [ recherche ] [ menus ] [ contenu ] [ montrer/cacher plus de contenu ]



  • Accueil
  • > Archives pour octobre 2021

Envolons-nous vers la « Dune » en 2021

Les Atréides : le Roi, la Reine et le Prince du Sang.

Les Atréides : le Roi, la Reine et le Prince du Sang.

On pouvait légitimement se demander si le brillant réalisateur québécois Denis Villeneuve réussirait son pari fou, risqué et démesuré, de proposer de nouvelles images et une nouvelle bande-son du Space-Opéra littéraire de Frank Herbert.

Après avoir vu le film, la réponse sonne comme une évidence : pari réussi et mission accomplie ! Dorénavant l’univers Dune se décline en 3 propositions, qui loin de s’affronter, se complètent les unes les autres : d’abord il y a le livre du génial écrivain nord-américain, né à Tacoma dans l’État de Washington, publié en 1965, ensuite il y a sa toute première adaptation cinématographique, réalisée en 1984 par David Lynch, pour le compte du truculent producteur italien Dino de Laurentiis, qui a coiffé au poteau le projet titanesque porté par Alejandro Jodorowsky pendant 20 ans, et maintenant voici venir le temps des Reines et des Rois, et des Princes du sang.

Car de quoi parle Dune ? Des multiples possibilités qui s’offrent à un Prince de sang royal, d’inventer sa propre légende à travers des péripéties qui font bouger toutes les lignes d’un Empire Galactique surpuissant.

Paul Atréides est un très beau garçon, comme l’ont été beaucoup de fils aînés de rois et de filles de reines à travers l’histoire de l’humanité (je pense précisément au tout jeune Louis XV, qui était d’une beauté renversante, d’ailleurs on l’appelait le « Bien-Aimé » aux tous débuts de son règne, après ça s’est gâté). Il s’agit d’un jeune homme très séduisant, qui est aimé par son père, le magnanime Duc Leto Atréides, respecté par ses sujets ; il est aussi chéri par sa mère, dont il est le fils unique, Dame Jessica, qui n’est pourtant pas mariée au Duc, ce qui fait grincer des dents dans l’Empire. Mais Dame Jessica est une puissante initiée du Bene Gesserit, un Ordre Mystique et Guerrier extrêmement puissant, exclusivement féminin, que même l’Empereur Padishah redoute.

Pour l’heure la famille Atréides (bien entendu la référence à l’époque archaïque de la Grèce ancienne n’est pas fortuite) vit en bonne harmonie avec ses sujets sur sa planète Caladan, qui est faite de hautes mers, de vastes océans et d’un climat doux et tempéré. Cependant l’Empereur va rompre cet équilibre en décidant que l’exploitation de l’épice sur la planète des sables Dune revienne à la famille Atréides. Ainsi la famille du Baron Harkonnen, qui depuis des années pille les ressources de Dune, doit laisser la  place. Les Harkonnens ne vont pas supporter d’être écartés, et les Atréides, en s’installant sur Dune doivent s’attendre à subir leur courroux. Pendant ce temps Paul Atréides doit commencer à prendre ses responsabilités, notamment en assistant son père, pendant le Conseil. Dame Jessica sait que le destin est en marche et que son ordre, qui régule méchamment les équilibres stellaires, ne sera pas forcément de son côté.

La puissante Dame Jessica (interprétée tout en finesse par la délicieuse Rebecca Ferguson) est une Bene Gesserit.

La puissante Dame Jessica (interprétée tout en finesse par la délicieuse Rebecca Ferguson) est une Bene Gesserit.

Le film de Denis Villeneuve parle donc de cela, dans cette première partie qui est une longue scène d’exposition (cette adaptation de Dune doit normalement être une trilogie), de la capacité réelle d’un tout jeune homme à endosser le costume terrifiant de Roi : on a beau avoir été choyé d’abord, entraîné durement au combat au corps à corps ensuite entre les murs du Palais, une fois que le cours tumultueux de l’histoire a pénétré avec fracas dans les coursives, il faut incarner jusqu’à la dernière goutte de sang le rôle pour lequel on a été préparé depuis le berceau.

Dune (États-Unis/Canada, Warner Bros/Legendary Pictures, 2021) nous parle de cela : de la difficile acceptation du défi à relever quand tout s’écroule autour de soi, que la nuit se fait plus noire, plus froide et plus envahissante que nos craintes les plus exagérées. Paul a été préparé, sans le savoir, au dur métier de régner, à la fois par son père et par sa mère, qui l’aimaient même sans tout cela, mieux encore, ils l’avaient préparé du mieux qu’ils pouvaient à cette tâche difficile qui nous concerne toutes et tous : le dur métier de vivre.

Dune est un film admirable.

 

 

.
 

The Movie Hunter présente : « Mourir peut attendre » en 2021

Daniel Craig imprime de toute sa classe cette dernière incarnation de notre agent double zéro préféré.

Daniel Craig imprime de toute sa classe cette dernière incarnation de notre agent double zéro préféré.

Nous l’avons attendu désespérément depuis au moins deux bonnes années. Et il est enfin là, sur nos écrans de cinéma. Le tout nouveau, tout beau James Bond 007 ! Et même s’il a perdu son matricule en route, récupéré au débotté par la délicieuse agente double zéro Nomi, incarnée par la sculpturale Lashana Lynch, James Bond n’est pas en reste. Car il cogne toujours aussi fort les pires crapules qui ont un jour décidés de prêter serment à une organisation criminelle et terroriste comme SPECTRE par exemple. Ainsi, la séquence de baston entre Bond et le porte flingue à l’œil bionique de l’organisation, dans un village en Italie, est un modèle de découpage ; en plus elle fait suite à la magnifique séquence de poursuites automobiles, quand plusieurs pick-up Range Rover tentent de mettre hors d’état de nuire notre sémillant Commandeur à bord de sa puissante Aston Martin dernier modèle.

Tout ce que nous aimons dans un Bond-Movie est à sa juste place : les sites géographiques exotiques (un village pittoresque italien en altitude qui fait penser à une des séquences d’ouverture de Mission : Impossible 2 [États-Unis/Allemagne, Paramount Pictures, Cruise/Wagner Productions, 2000], celui de John Woo, quand l’agent Ethan Hunt valse en décapotable sur des routes en lacets andalouses avec la ravissante agente Nyah Hall – le réalisateur Cary Joji Fukunaga connaît parfaitement ses modèles), les personnages féminins séduisants et intelligents (mention spéciale pour l’actrice Naomie Harris qui incarne Moneypenny), la femme aimée, puis délaissée puis miraculeusement retrouvée (ici aussi, comme dans le Master Piece de John Woo il s’agit d’un empoisonnement par contact cutané, et quand on s’aime vraiment on se touche), les courses-poursuites à tomber de son siège (autre séquence d’anthologie, celle de la poursuite entre le 4X4 et les motos-cross (cette fois clin d’œil subtil au Black Rain [États-Unis, Paramount Pictures, 1989] de notre ami Ridley Scott), les gadgets (montre, auto, comme il se doit), et un méchant machiavélique (et on se paye le luxe d’en avoir deux). Le cahier des charges est respecté.

Et puis, comment ne pas avoir sa petite larme au coin de l’œil quand on sait qu’il s’agit là de la der des der pour l’admirable Daniel Craig, qui dans ce Mourir peut attendre [No Time to Die, Royaume-Uni/États-Unis, MGM/Universal Pictures/Eon Productions, 2021] exemplaire endosse le costume du Commandeur pour la dernière fois.

Quand les derniers souffles de l’explosion finale s’évacuent vers la haute-mer et qu’on voit rouler Léa Seydoux à toute allure sur une route escarpée au volant de sa puissante et luxueuse berline, et qu’elle sourit à sa délicieuse petite Mathilde, on a le souffle coupé : fondu enchaîné, le noir se fait sur l’écran, et puis tout à coup, apparaît la phrase magique : James Bond reviendra.

Alors, avez-vous été suffisamment attentif.ve.s ?

Petit indice, juste entre nous : dans la longue séquence de la boite de nuit qui se déroule à Santiago de Cuba, un plan furtif montre un homme qui, face caméra, nous sourit. Vous l’avez reconnu, le nouveau James Bond 007 ?

Affaire à suivre…

.
 

Lespetitesgarces |
Seventh Art Lovers |
Juloselo |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Serietvaddict2015
| Whitekelly4o
| My own private movie