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Joyeux Noël 2021 à toutes et à tous !

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Ciné 90 : (#6) « Danger immédiat »

Danger immédiat Au début de Danger immédiat (Clear and Present Danger, 1994) de Phillip Noyce, un brillant analyste de la CIA, Jack Ryan, qui travaille sur le site de Langley, en Virginie, est mandaté à Washington par son supérieur hiérarchique James Greer. Il doit faire un rapport circonstancié sur l’assassinat sauvage de toute la famille Hardin, proche du président des États-Unis en exercice, à bord de leur yacht. Très vite on accuse un cartel de Cali dans l’entourage du président. Cependant, un faisceau d’indices laisse entrevoir une vérité beaucoup plus troublante. Et puis, Ritter et Cutter, 2 sinistres individus qui contrôlent le Renseignement et qui ont leur rond de serviette au Bureau Ovale, ont pris en grippe ce satané Ryan.

Ainsi commence cette 3e aventure époustouflante du célèbre analyste de la CIA créé par le romancier américain Tom Clancy. Et une fois de plus, c’est au génial réalisateur australien Phillip Noyce de mettre en images les tribulations de Jack Ryan entre les bureaux feutrés de la Maison Blanche et la jungle colombienne. Et on se demande bien, à la vue de ce qui arrive à Harrison Ford dans la peau de l’analyste (impeccable comme toujours dans ses films ébouriffants des années 1980 et 1990), lesquels de ces endroits sont les plus dangereux finalement ?

Déjà, au tout début de la décennie 1990, le réalisateur américain John Mc Tiernan avait tracé le sillon : il avait mis en scène la toute première aventure cinématographique de Ryan. Ça s’appelait À la poursuite d’Octobre Rouge (The Hunt for Red October, 1990) et c’était un pur film de studio, éblouissant à souhait, dans lequel s’affrontaient le jeune Alec Baldwin et un Sean Connery au sommet de son art. Deux ans après, Phillip Noyce était engagé par le même studio, Paramount, pour mettre en images à son tour l’époustouflant Jeux de guerre (Patriot Games, 1992) dans lequel le très charismatique Harrison Ford, auréolé de ses choix judicieux de carrière tout au long des années 1970 et 1980, amorçait lui aussi la décennie qui s’offrait à lui avec des rôles qui entreraient dans la légende : Jack Ryan à 2 reprises certes, mais aussi le docteur Richard Kimble dans Le Fugitif (1993) d’Andrew Davis, le policier new-yorkais d’origine irlandaise Tom O’Meara dans Ennemis rapprochés (1997) d’Alan J. Pakula, le président des États-Unis James Marshall dans Air Force One (1997) de Wolfgang Petersen, le pilote aventurier Quinn Harris dans la formidable comédie d’aventures Six jours, sept nuits (1998) d’Ivan Reitman, ou encore, dans un contre-emploi, le troublant professeur d’université Dr. Norman Spencer dans le terrifiant Apparences (2000) de Robert Zemeckis.

Après le succès phénoménal de Jeux de guerre, qui réinventa le blockbuster surpuissant, Phillip Noyce montait en gammes et proposait un nouvel opus encore plus novateur. Si bien que la séquence du guet-apens à Bogota a été décortiquée en long, en large et en travers dans de nombreuses écoles du renseignement, afin de savoir quoi faire quand ce genre de désagréments vous arrive pleine face !

Il est plus que temps de découvrir de quels matériaux brûlants étaient constitués les films hollywoodiens des années 1990. Car ils ont inventé un style de narration visuelle d’une lisibilité incroyable. Et certain.es de nos apprenti.es cinéastes feraient bien de se pencher avec intérêt sur le découpage et comment les scènes étaient montées afin de s’approprier ce dispositif d’écriture filmique terriblement efficace. Qu’est-ce que vous enseignent vos professeur.es de cinéma dans vos écoles prestigieuses ? Comment construire un film avec amour, passion et acharnement ? Ou bien quelle est la meilleure manière de présenter vos projets filmiques dans les rencontres mondaines ?

 

 

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Les comédies d’aventures : [#1] « OSS 117. Alerte rouge en Afrique noire » (2021)

OSS 117 Les clichés et les mauvaises manières ont la peau dure. En partant de ce constat, Nicolas Bedos s’empare d’un héros de cinéma français des sixties et le réactualise d’une manière désopilante. Et pourtant, le terrain était glissant. Car un certain Michel Hazanavicius était déjà passé par là à deux reprises. Et du coup, avec l’aide de son complice Jean Dujardin et de la bonne fée Bérénice Bejo, il avait donné au public et aux cinéphiles une comédie d’aventures franchement réussie, devenant instantanément culte : il s’agissait de OSS 117. Le Caire nid d’espions (France, Gaumont, 2006). Lequel était suivi 3 ans plus tard d’OSS 117. Rio ne répond plus (France, Gaumont, 2009) avec cette fois en guest féminin l’épatante Louise Monot.

Les 2 films allaient rejoindre dans la malle aux trésors des films d’aventures à la française des classiques absolus comme Le Sauvage (France/Italie, Lira Films, 1975) de Jean-Paul Rappeneau, L’Africain (France, Renn Productions, 1983) de Philippe de Broca, Boulevard du Rhum (France/Italie/Espagne, Gaumont International, 1971) de Robert Enrico, Les Aventuriers (France/Italie, SNC, 1967) toujours de Robert Enrico, L’Homme de Rio (France/Italie, les Films Ariane, 1964) de Philippe de Broca, ou encore Angélique et le Sultan (France/Italie/RFA, CICC, 1968) de Bernard Borderie.

OSS 117, sous les traits du prodigieux Jean Dujardin (qui est un rêve d’acteur de cinéma à l’ancienne manière, avec un côté tough guy ironique à souhait), devenait pour le coup un personnage éminemment populaire et aimé par toutes les classes sociales de l’Hexagone.

12 ans après l’exploitation en salles de Rio ne répond plus la Gaumont a confié la réalisation d’un 3ème épisode au sémillant Nicolas Bedos, lequel sortait du succès commercial non négligeable de sa comédie romantique La Belle époque (2019) avec la sublime Doria Tillier et Daniel Auteuil. Nicolas Bedos, quand il a accepté de relever le défi, savait ce qui l’attendait. Car les troisièmes épisodes sont un défi de taille pour n’importe quelle réalisatrice et réalisateur sur la planète. Il ne faut pas se planter, et il ne faut surtout pas planter la franchise ! Certaines et certains ne se sont jamais relevé.e.s du plantage d’un 3ème épisode attendu avec ferveur par les fans hardcore : ayons une pensée émue par exemple pour le pauvre Paul Feig qui a coulé en même temps que son S.O.S Fantômes (Ghostbusters, États-Unis/Australie, Columbia Pictures) en 2016, tant et si bien que son film n’apparaît même pas sur les listings officiels de la saga, remplacé vertement par le très attendu S.O.S Fantômes : L’Héritage (Ghostbusters : Afterlife, États-Unis/Canada, Columbia Pictures, 2021) de Jason Reitman, qui lui-même n’ose pas arborer le redouté numéro 3 ! C’est à y perdre son grec et son latin, vous dis-je !

La suite, très prochainement…

 

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Quoi de neuf dans le Genre ? : [#1] « Bienvenue à Raccoon City » (2021)

L'affiche officielle du film pour l'exploitation en salles en France.

L’affiche officielle du film pour l’exploitation en salles en France.

Claire Redfield se rend dans la petite ville de Raccoon City, fondée en 1939. Elle y rejoint son frère Chris, qui est policier, et qu’elle n’a pas vu depuis 5 ans. Mais elle a des choses importantes à lui dire. Quand elle arrive en ville, devant la maison de son frère, il fait déjà nuit, et il pleut sans discontinuer. Raccoon City est une cité délaissée, abandonnée par la compagnie pharmaceutique Umbrella Corporation, et les rares habitants donneraient cher pour la quitter définitivement. Pendant ce temps des événements anormaux se produisent.

En confiant cette franchise fantastico-horrifique, Resident Evil, au réalisateur anglais Johannes Roberts (né en 1976 à Cambridge, en Angleterre) les producteurs de Constantin Film ont eu le nez creux ; car Roberts insuffle une vraie dynamique de genre à son petit traité de l’horreur pandémique qui nous frappe toutes et tous à l’heure actuelle. En imaginant les ressorts dramatiques suivants, des scientifiques à la masse font des expériences sur des êtres humains qui, bientôt transformés, leur échappent et deviennent hors de contrôle, le réalisateur anglais commente l’actualité brûlante du moment sans pour cela se départir d’une totale maîtrise de sa mise en scène.

Il n’y a qu’à voir la parfaite lisibilité de ses scènes d’action, quand par exemple on suit la petite troupe des 4 flics de Raccoon City investir les bois et pénétrer dans le manoir Spencer plongé dans une sinistre obscurité. On ne peut pas s’empêcher d’y voir un clin d’œil appuyé au débarquement des Marines coloniaux de l’espace, quand ils investissent la colonie abandonnée de la planète LV-426 dans le somptueux Aliens : Le Retour (1986) de James Cameron. D’autant plus que la séquence de mitraillage des zombi.e.s dans le noir, à l’aveugle, par Chris Redfield, est particulièrement angoissante. Son filmage fait bien ressentir tout ce que le personnage a à craindre pour sa vie. Et elle répond, comme un écho, à une scène précédente, quand le chef de la police, acculé contre un mur, avec le chargeur de son pistolet de fonction vide, s’apprête à être dévoré tout cru par un solide rottweiler zombifié.

Vous l’aurez sans doute compris, Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City (Welcome to Raccoon City, Allamagne/Canada/États-Unis, Constantin Film/Davis Films, 2021) est néanmoins à réserver aux amateurs de films du genre fantastique et de l’horreur mêlés. Lesquel.le.s ne devraient pas être déçu.e.s tant ce nouvel opus redynamise de la plus belle des manières une franchise en perte de vitesse depuis quelques années. Évidemment, la toute dernière scène du film, comme dans les Marvel Movies, nous promet une suite à venir.

Alors, à quand une réinitialisation de la franchise bien aimée Underworld ?

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