Une saga cinématographique virevoltante et efficace : « Les Trois Mousquetaires » de Martin Bourboulon
L’histoire, on la connaît déjà, tant ce récit des aventures épiques des 4 Mousquetaires, imaginées au XIXe siècle par Alexandre Dumas et Auguste Maquet, fait partie de la culture populaire française et réconcilie hautes castes et petit peuple dans un même élan. Ces personnages hauts en couleurs nous accompagnent depuis un bon moment déjà. Et Martin Bourboulon, le réalisateur des 2 films : Les Trois Mousquetaires : 1. D’Artagnan et Les Trois Mousquetaires : 2. Milady (2023 pour l’un et l’autre), a respecté le cahier des charges ; tout y est de ce qu’on aime par-dessus tout dans cette course contre la montre pour déjouer un complot ourdi au sein du Royaume de France, en 1627, au temps du roi Louis XIII : D’Artagnan, benêt gascon au sang chaud qui monte à Paris pour devenir Mousquetaire du roi sur une lettre de recommandation de son père pour le Capitaine de Tréville, les 3 duels successifs avec ses 3 futurs amis, la rencontre inopinée avec les Mousquetaires du Cardinal Richelieu, la rencontre avec sa logeuse et future amoureuse Constance Bonacieux, également femme de chambre et confidente de la reine de France, laquelle a des envies d’adultère avec l’ennemi héréditaire, le duc de Buckingham.
Et puis il y a Milady. Ah, Milady de Winter, cette complice du « diable probablement » (en référence à Robert Bresson, mes mignons), qui à elle seule vaut l’achat des places de cinéma, tant l’interprétation, baroque à souhait, de la merveilleuse actrice Eva Green, ajoute une pierre blanche dans la voûte constellée où siègent les noms des sublimes actrices qui l’incarnèrent au cinéma. Il y eut Lana Turner, inégalable (selon les mots mêmes de la Lady Green), il y a maintenant cette incarnation à la fois énigmatique et touchante de la fille de Marlène Jobert (à noter que la maman est aussi une de nos très grandes actrices de cinéma – suffirait de ne pas l’oublier, non mais !).
Oui, Eva Green incarne à la perfection ce personnage féminin qui masque des fêlures profondes sous sa capacité phénoménale à escrimer et à occire tous les mâles arrogants qui ne sont bons qu’à une chose : engrosser les dames et s’embrocher à tour de rôle les uns les autres au fil de l’épée, n’en déplaise au prévôt. Heureusement, Milady est là pour remettre de l’ordre.
Courez aller voir ces 2 films populaires au cinéma, que diable !
Mais courez donc !
Bonjour, j’ai nettement préféré le premier D’artagnan au second Milady (le scénario s’éloigne de plus en plus de Dumas). http://dasola.canalblog.com
dasola a dit ceci 12 mars, 2024 à 17 h 51 min