Un été avec Natalie Wood (1/5)
Le temps qui passe nous éloigne de ce qui fut, et qui n’est plus. Les merveilleux films des années 1960, quand le cinéma avait trouvé son rythme de croisière et que de nouveaux procédés techniques ingénieux les rendaient stupéfiants de beauté et de charme, se sont pourtant éloignés de nous comme les baïnes de la côte Atlantique qui s’en retournent vers le grand large.
Cependant les souvenirs, eux, sont comme les volcans : endormis, assoupis, mais jamais totalement éteints. Et des visages filmés en gros plan, des lignes de dialogue, doublées ou pas, des musiques de films, des plans, des mouvements d’appareil reviennent nous hanter. Et la quiétude de l’été est propice à ce retour originel vers la beauté au cinéma. Ainsi, il faut se souvenir à nouveau de la formidable actrice qu’était Natalie Wood.
Natalie Wood, c’était le charme, la fantaisie, le prodigieux don de l’interprétation, la sensualité et le sens de la comédie. Elle savait jouer vite, juste et bien. Cette actrice américaine née le 20 juillet 1938 à San Francisco (Californie) incarne pour toujours ce que le métier d’actrice de cinéma avait à offrir de meilleur, et de plus sincère. Pour celles et pour ceux qui me lisent depuis assez longtemps maintenant, vous l’avez compris : ce blog n’est pas, et ne sera jamais, le réceptacle des cancans ou des anecdotes graveleuses qui émaillent l’histoire du cinéma. J’ai en horreur les comptes-rendus de tournages qui détaillent le sordide et le grotesque des comportements des gens de cinéma. Un livre comme celui de Kenneth Anger, Hollywood Babylone, publié chez Tristram par mon ami Jean-Hubert Gailliot et Sylvie Martigny (des éditeurs exceptionnels au demeurant), me désespère. Je préfère nettement les œuvres des critiques et historiens du cinéma Kevin Brownlow, Christopher Frayling et Gian Luca Farinelli, qui ne passent pas leur temps à débiner à longueur de pages sur tel ou telle.
C’est pourquoi ce portrait amoureux de l’actrice Natalie Wood (qui sera le tout premier chapitre de mon livre à venir Portraits amoureux des actrices du cinéma mondial) ne s’occupera que de ce que cette femme a apporté de charme mutin et de drôlerie irrésistible dans tous les films dans lesquels elle a merveilleusement joué la comédie, et le drame aussi parfois. Et ils son nombreux.
Nous commencerons son portrait au post suivant avec l’analyse de son jeu (si moderne) dans le film dont elle partageait l’affiche avec un Tony Curtis sensationnel en homme à la fois veule et séduisant, sans que jamais son jeu ne tombe dans les clichés ou les procédés. Il était pour cela bien aidé par l’interprétation au cordeau de sa partenaire féminine. Le film s’intitule Une vierge sur canapé, il a été réalisé en 1964 par le roi de la comédie domestique pour adultes Richard Quine et il a fait de Natalie la nouvelle jeune reine d’Hollywood.
To be continued…
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