« Dune : Deuxième partie » tient toutes ses promesses
Ce deuxième film de la saga Dune au cinéma, réalisé par Denis Villeneuve, et qui doit être suivi d’un troisième opus, raconte comment le jeune duc Paul Atréides, au contact des Fremen de la planète Arrakis, marche vers son destin de libérateur (ou au contraire d’asservisseur) de la planète des sables. Paul rejette l’idée selon laquelle il serait le Messie de la Prophétie, celui par lequel surviendra l’unification du nord et du sud de la planète Arrakis. Les Fremen sont en lutte contre la colonisation des Harkonnen voulue par l’Empereur galactique et la Bene Gesserit qui le conseille (Christopher Walken et Charlotte Rampling dans le film), et ont besoin d’un leader pour les mener à la victoire.
Pendant que Paul répond avec constance aux souhaits guerriers des Fremen du nord (les Fedaykins) et qu’il noue une histoire sentimentale avec la vaillante Chani, sa mère fait tout son possible pour qu’il endosse le rôle de Lisan-al Ghaïb, attendu depuis des milliers d’années par les fondamentalistes du sud. Ce dilemme, qui repose sur les épaules de Paul, devient la feuille de route sur laquelle se construit cet admirable film de cinéma.
Le production-design est un des plus beaux que nous ayons vu au cinéma ces dernières années. Chaque plan de cette fresque audiovisuelle d’une durée de 2h39 ajoute au plaisir visuel de chaque instant la richesse chromatique des décors et des costumes. Et Timothée Chalamet prend de plus en plus d’épaisseur au fur et à mesure que la sainte trinité Lisan-al Ghaïb/Usul/Kwisatz Haderach commence à se dessiner sous ses traits. Ce Dune : Deuxième partie (2024) est hautement recommandable, car ses images déroulent agréablement cette histoire de grandes familles cosmiques qui se battent entre elles pour la suprématie dans un coin d’univers, en l’an 10 191 du Calendrier impérial.
Mettre en images, en musique et en sons cette fresque romanesque de Frank Herbert n’était pas une mince affaire, et Denis Villeneuve et toute son équipe ont merveilleusement réussi cette entreprise cinématographique. Aujourd’hui, comme les sagas Star Wars et Star Trek, Dune (qui sera bientôt une trilogie, nous l’avons dit) prend ses quartiers de noblesse dans l’univers des grandes œuvres de la science-fiction tendance Space-Opéra.
Et puis il y a ce casting exceptionnel, où chaque actrice, chaque acteur est à sa juste place : citons pêle-mêle Timothée Chalamet, Zendaya, Javier Bardem, Rebecca Ferguson, Josh Brolin, Charlotte Rampling, Stellan Skarsgård, Florence Pugh, Léa Seydoux, Austin Butler, Dave Bautista… et Anya Taylor-Joy dans un plan furtif, mais dont le personnage va revêtir une importance considérable dans Dune : Troisième partie – nous en reparlerons, promis. Jeunes pousses et comédien.nes accompli.es se partagent l’affiche avec équilibre et pondération. Cela fait aussi partie de la réussite de cette deuxième partie assez spectaculaire. Si Dune : Première partie (2021) faisait figure de longue scène d’exposition qui mettait en place tous les éléments du mélodrame galactique à venir, ici nous sommes plongés au cœur de l’action, et c’est tant mieux.
Ce Dune : Deuxième partie, actuellement en exclusivité sur My Canal, offre un spectacle réjouissant pour commencer dans les meilleures dispositions cinématographiques cette nouvelle année 2025 qui débute.
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