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Les comédies d’aventures : [#1] « OSS 117. Alerte rouge en Afrique noire » (2021)

OSS 117 Les clichés et les mauvaises manières ont la peau dure. En partant de ce constat, Nicolas Bedos s’empare d’un héros de cinéma français des sixties et le réactualise d’une manière désopilante. Et pourtant, le terrain était glissant. Car un certain Michel Hazanavicius était déjà passé par là à deux reprises. Et du coup, avec l’aide de son complice Jean Dujardin et de la bonne fée Bérénice Bejo, il avait donné au public et aux cinéphiles une comédie d’aventures franchement réussie, devenant instantanément culte : il s’agissait de OSS 117. Le Caire nid d’espions (France, Gaumont, 2006). Lequel était suivi 3 ans plus tard d’OSS 117. Rio ne répond plus (France, Gaumont, 2009) avec cette fois en guest féminin l’épatante Louise Monot.

Les 2 films allaient rejoindre dans la malle aux trésors des films d’aventures à la française des classiques absolus comme Le Sauvage (France/Italie, Lira Films, 1975) de Jean-Paul Rappeneau, L’Africain (France, Renn Productions, 1983) de Philippe de Broca, Boulevard du Rhum (France/Italie/Espagne, Gaumont International, 1971) de Robert Enrico, Les Aventuriers (France/Italie, SNC, 1967) toujours de Robert Enrico, L’Homme de Rio (France/Italie, les Films Ariane, 1964) de Philippe de Broca, ou encore Angélique et le Sultan (France/Italie/RFA, CICC, 1968) de Bernard Borderie.

OSS 117, sous les traits du prodigieux Jean Dujardin (qui est un rêve d’acteur de cinéma à l’ancienne manière, avec un côté tough guy ironique à souhait), devenait pour le coup un personnage éminemment populaire et aimé par toutes les classes sociales de l’Hexagone.

12 ans après l’exploitation en salles de Rio ne répond plus la Gaumont a confié la réalisation d’un 3ème épisode au sémillant Nicolas Bedos, lequel sortait du succès commercial non négligeable de sa comédie romantique La Belle époque (2019) avec la sublime Doria Tillier et Daniel Auteuil. Nicolas Bedos, quand il a accepté de relever le défi, savait ce qui l’attendait. Car les troisièmes épisodes sont un défi de taille pour n’importe quelle réalisatrice et réalisateur sur la planète. Il ne faut pas se planter, et il ne faut surtout pas planter la franchise ! Certaines et certains ne se sont jamais relevé.e.s du plantage d’un 3ème épisode attendu avec ferveur par les fans hardcore : ayons une pensée émue par exemple pour le pauvre Paul Feig qui a coulé en même temps que son S.O.S Fantômes (Ghostbusters, États-Unis/Australie, Columbia Pictures) en 2016, tant et si bien que son film n’apparaît même pas sur les listings officiels de la saga, remplacé vertement par le très attendu S.O.S Fantômes : L’Héritage (Ghostbusters : Afterlife, États-Unis/Canada, Columbia Pictures, 2021) de Jason Reitman, qui lui-même n’ose pas arborer le redouté numéro 3 ! C’est à y perdre son grec et son latin, vous dis-je !

La suite, très prochainement…

 

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The Movie Hunter présente : « Mourir peut attendre » en 2021

Daniel Craig imprime de toute sa classe cette dernière incarnation de notre agent double zéro préféré.

Daniel Craig imprime de toute sa classe cette dernière incarnation de notre agent double zéro préféré.

Nous l’avons attendu désespérément depuis au moins deux bonnes années. Et il est enfin là, sur nos écrans de cinéma. Le tout nouveau, tout beau James Bond 007 ! Et même s’il a perdu son matricule en route, récupéré au débotté par la délicieuse agente double zéro Nomi, incarnée par la sculpturale Lashana Lynch, James Bond n’est pas en reste. Car il cogne toujours aussi fort les pires crapules qui ont un jour décidés de prêter serment à une organisation criminelle et terroriste comme SPECTRE par exemple. Ainsi, la séquence de baston entre Bond et le porte flingue à l’œil bionique de l’organisation, dans un village en Italie, est un modèle de découpage ; en plus elle fait suite à la magnifique séquence de poursuites automobiles, quand plusieurs pick-up Range Rover tentent de mettre hors d’état de nuire notre sémillant Commandeur à bord de sa puissante Aston Martin dernier modèle.

Tout ce que nous aimons dans un Bond-Movie est à sa juste place : les sites géographiques exotiques (un village pittoresque italien en altitude qui fait penser à une des séquences d’ouverture de Mission : Impossible 2 [États-Unis/Allemagne, Paramount Pictures, Cruise/Wagner Productions, 2000], celui de John Woo, quand l’agent Ethan Hunt valse en décapotable sur des routes en lacets andalouses avec la ravissante agente Nyah Hall – le réalisateur Cary Joji Fukunaga connaît parfaitement ses modèles), les personnages féminins séduisants et intelligents (mention spéciale pour l’actrice Naomie Harris qui incarne Moneypenny), la femme aimée, puis délaissée puis miraculeusement retrouvée (ici aussi, comme dans le Master Piece de John Woo il s’agit d’un empoisonnement par contact cutané, et quand on s’aime vraiment on se touche), les courses-poursuites à tomber de son siège (autre séquence d’anthologie, celle de la poursuite entre le 4X4 et les motos-cross (cette fois clin d’œil subtil au Black Rain [États-Unis, Paramount Pictures, 1989] de notre ami Ridley Scott), les gadgets (montre, auto, comme il se doit), et un méchant machiavélique (et on se paye le luxe d’en avoir deux). Le cahier des charges est respecté.

Et puis, comment ne pas avoir sa petite larme au coin de l’œil quand on sait qu’il s’agit là de la der des der pour l’admirable Daniel Craig, qui dans ce Mourir peut attendre [No Time to Die, Royaume-Uni/États-Unis, MGM/Universal Pictures/Eon Productions, 2021] exemplaire endosse le costume du Commandeur pour la dernière fois.

Quand les derniers souffles de l’explosion finale s’évacuent vers la haute-mer et qu’on voit rouler Léa Seydoux à toute allure sur une route escarpée au volant de sa puissante et luxueuse berline, et qu’elle sourit à sa délicieuse petite Mathilde, on a le souffle coupé : fondu enchaîné, le noir se fait sur l’écran, et puis tout à coup, apparaît la phrase magique : James Bond reviendra.

Alors, avez-vous été suffisamment attentif.ve.s ?

Petit indice, juste entre nous : dans la longue séquence de la boite de nuit qui se déroule à Santiago de Cuba, un plan furtif montre un homme qui, face caméra, nous sourit. Vous l’avez reconnu, le nouveau James Bond 007 ?

Affaire à suivre…

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