56 ans déjà que la saga de la Planète des singes a été initiée. Le tout premier film date de 1968 et peut se revoir à l’infini, tant son propos comme la beauté plastique de ses scènes n’ont pas pris une ride. En adaptant le roman de Pierre Boulle les créatifs hollywoodiens n’avaient sans doute pas à l’esprit que près de 60 ans plus tard cet univers simiesque continuerait de nous proposer un émerveillement que son succès actuel ne fait que confirmer.
En effet, cette nouvelle Planète des singes: Le nouveau royaume (2024, 20th Century Studios) est déjà un très grand succès : au moment où j’écris ces lignes le film de l’américain Wes Ball avait regroupé en France métropolitaine 1 434 307 spectateurs et spectatrices en 2 semaines d’exploitation en salles (sources = www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/).
Cette saga nous accompagne depuis toujours. Résumons : en 10 films de cinéma et une série télévisée nous avons appris à aimer et à chérir les aventures de nos chimpanzés, bonobos, orang-outans et gorilles favoris. Nous aimons aussi à la folie les méchants singes, héros de cinéma charismatiques, qui comme Proximus veulent dominer le monde (ce qui en fait des méchants très james-bondiens).
Ce nouveau film, réalisé par le très talentueux Wes Ball, qui a réalisé la trilogie pour adolescent.es Le Labyrinthe en 3 volets, a eu les coudées franches pour nous offrir une aventure haut de gamme, aux images tout bonnement époustouflantes. Les artistes et ingénieurs de WETA ont fait un travail bluffant : les singes du film sont hallucinants de réalisme et de vraisemblance, et les plans panoramiques de ce monde dévasté (le nôtre dans pas trop longtemps si on ne fait pas plus attention que ça à notre environnement) sont d’une beauté à couper le souffle.
Trois cents ans après l’avènement de César le chimpanzé génétiquement modifié qui mena la révolte des singes, trois jeunes chimpanzés, deux mâles et une femelle, qui appartiennent au Clan des Aigles, constitué de singes pacifiques vivant en harmonie avec leur environnement naturel, vont subir les assauts de cohortes menées par le bonobo Proximus ; ce dernier rêve d’un empire des singes tout-puissants. Pour Noa, le jeune chimpanzé le plus dégourdi du Clan, la grande aventure va alors commencer. En s’alliant à un orang-outan philosophe et bienveillant, Raka, et à une jeune humaine énigmatique, Mae, Noa va sonner l’heure de la révolte.
Ce film à grand spectacle à la fois érudit, spectaculaire et familial, continue la belle aventure de la saga de la meilleure des façons. Laquelle, avec Wes Ball aux manettes, est en de bonnes mains. Nul doute que deux prochains long-métrages de cinéma viendront compléter ce qui s’annonce comme une nouvelle trilogie, aussi belle et spectaculaire que celle de Rupert Wyatt et Matt Reeves de 2011 à 2014.